J'expérimente une nouvelle position sociale lorsque je sors dîner ces temps-ci : je fais "piéton". Lors des mes escapades, j'ai observé des comportements sociaux assez bizarre parmis cette faune urbaine.
Les piétons semblent cultiver la relation de haine avec les automobilistes. Je pense même que certains d'entre eux essaient de se donner des sensations fortes lors de leurs promenades dans les rues de Québec.
Je ne voudrais en rien excuser la nonchalence et le manque de civisme de la plupars des automobilistes, qui n'ont pas compris les pricipes de "priorité" et de "politesse".
J'ai par contre, une anectode assez cocasse à vous raconter :
J'étais arrivé à une intersection achalandée, en chevauchat ma paire de souliers. Devant moi se trouve un boulevard de quatre voies carrossables pavée de cette asphalte de belle qualité dont seul les québécois connaissent la recette (*sight).
Près de moi se trouvait une foule (on parle de 6 pietons simultanément) qui attendent pour traverser ce canal à flot continu de véhicules pollueurs. Comme à toutes les intersections majeures, des petits boutons rouges et des lumières pour piétons ont été installées par la ville.
À un moment donné, une courte pause eut lieu dans le flot qui nous apparaîssait continu de voitures roulant bien au dessus de la limite de vitesse permise en ville de 50km/h.
Ce fut à ce moment qu'un membre de la "communauté du bouton rouge" fut pris d'une crise d'impatience. Il enjamba d'un coup la chaîne de trottoir et s'engoufra à toute vitesse dans le labyrinthe de trous et de crevassees que constitue un boulevard urbain de Québec.
Deux secondes plus tard, je vis le reste de la communauté piétonnière présente se regarder. Je pouvais lire dans leur yeux vides les pensées suivantes :
"S'il y est allé, je peux y aller aussi... j'imagine que s'il a pensé que c'était correct, je peux le faire aussi... Je me sentirais mieux si la majorité des autres le faisait... Si j'avance le pied droit, est-ce que les autres vont emboîter le pas ?... Si on le fait tous en même temps, c'est que c'est normal de le faire..."
Une série de 4 pieds droits ont aussitôt indiqué la direction de l'autre côté et un mouvement d'empressement et de frébilité envahi le groupe... Vite ! il fallait passer...
De mon côté, comme je n'ai qu'une seule vie, et qu'en tant que conducteur, je connais les qualités de ces derniers lorsqu'ils sont au volant, je n'ai pas bougé d'un pouce.
La cinquième personne du groupe, qui ne s'était pas encore engagée, me regarda, perplexe. Elle cherchait vraisemblement mon approbation pour être resté sur le trottoir.
Le groupe de dangereux fêtards, qui traversaient une intersection à quatre voies, dû se mettre à courrir pour éviter d'être applatis par le flot de véhicules qui avait recommencé rapidement après leur départ de notre trottoir bien sécuritaire.
Il fallut attendre un interminable 30 secondes pour que la lumière de piétons s'allume et que les deux dernières personnes (moi et une autre) ne traversent en marchant et en toute sécurité.
Toute cette panique pour 30 secondes... ça c'est ce que j'appelle de l'impatience!
mercredi 5 septembre 2007
L'impatience...
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3 commentaires:
Wow, quand est-ce que tu nous écris ton premier livre Jé? Ton écriture est assez incroyable et malgré un sujet si banal, on trouve le moyen d'être intéressé jusqu'à la fin.
Cela dit, j'en viens aussi à me dire si tes mandats gouvernementals ne sont pas en train de te rendre trop relax :P
Ca doit prend un certain laps de temps pour écrire un texte comme ca.
Lâche pas, je continu à te lire
En fait, je n'écris pas lorsque je ne suis pas inspiré. Lorsque je le suis, ça peut prendre environ 10 minutes à écrire un paragraphe comme celui-la.
Belle écriture. Bravo !
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